stitue l'abrasif le plus dur (13 à l'échelle de Mohs) qu'on retrouve sur
le marché, après le diamant industriel, mais il n'est pas aussi résistant
que l'oxyde d'aluminium. Il casse facilement et offre des arêtes tran-
chantes pour toute la durée du papier abrasif. Cette caractéristique
d'«autoaffûtage» fait du carbure de silicium un abrasif remarquable
pour le ponçage mais en limite la durée.
* L'échelle de Mohs sert à mesurer la dureté des minéraux. On y
classe le diamant à 15 (le plus dur) et le talc à 1.
COUCHE OUVERTE OU FERMÉE
Les abrasifs sont fixés au papier à l'aide de colle. Lorsque les grains
sont gros (60 ou 80), le pourcentage de l'enduit est habituellement
réduit entre 60 et 70 p. 100 de la surface du papier. On augmente ainsi
la durée du papier en en réduisant le blocage. Il s'agit alors d'une
couche ouverte; forme sous laquelle on retrouve la plupart des
papiers abrasifs à gros grains sur le marché. Dans le cas des grains
fins, on fixe au moins 90 p. 100 d'abrasifs sur le papier. C'est ce qu'on
appelle une couche fermée. Puisque les particules sont plus fines, le
papier a moins tendance à se charger et à bloquer.
GROSSEUR DES GRAINS
Il existe plusieurs systèmes de classement. Le système le plus utilisé
consiste en celui qui mesure la dimension des éléments (déterminée
par tamisage). Le nombre qui apparaît à l'arrière du disque de
ponçage correspond à la dimension du tamis. Par exemple, un papi-
er à grain 120 est constitué des grains qui passent dans un tamis
ayant 120 trous par pouce linéaire. Il y a 14 400 trous (120 sur 120)
par pouce carré. Plus le nombre accompagnant le terme «grain» est
élevé, plus la particule est fine. On trouve des papiers de grain 35
à 600, et depuis peu, il s'en fait jusqu'à 1 200.
PAPIER ET PELLICULE
Papier - Le matériau le plus élevé pour soutenir les abrasifs est le
papier. Celui-ci est classé en fonction de son poids. Du papier de
classe A, le plus commun, est le plus léger utilisé et il offre une bonne
durabilité et une bonne souplesse dans la plupart des utilisations. Il y
a également du papier de classes C, D, E et F. Le désavantage du
papier consiste en sa faible rigidité mécanique. Puisque les fibres du
papier cèdent au cours du ponçage, l'abrasif ne tient pas en place et
certains tranchants ne s'engagent pas dans la pièce à ouvrer. L'avan-
tage tient dans le prix.
Pellicule - Les disques de ponçage sur pellicule parent aux désavan-
tages du papier. La pellicule est plus rigide que le papier. Mais elle est
également plus chère, tout en offrant un rendement supérieur des
abrasifs.
Tissu et fibre vulcanisée - Ces matériaux sont assez difficiles à trou-
ver et servent dans des applications particulières. On trouve surtout
des abrasifs sur papier ou sur pellicule.
Disques à boucles et crochets et disques autocollants - Systèmes
de fixation du disque
Boucles et crochets - L'arrière du disque consiste en un tissu à
boucles qui se fixe sur le tissu à crochets du tampon. Ce système est
avantageux puisqu'on peut réutiliser le papier. De plus, l'interface
entre le papier et la pièce à poncer est plus fraîche.
Disque autocollant - L'arrière du disque de ponçage est enduit d'un
adhésif sensible à la pression pour adhérer à la surface du tampon
(pas celui qui accepte un disque à boucles). L'avantage réside dans
le coût. Le principal désavantage est la tendance des disques auto-
collants à adhérer en permanence au tampon si on oublie de les
enlever après le ponçage. Quelle en est la raison? Il s'agit de la
chaleur. Pendant le ponçage, le tampon et le papier se réchauffent.
L'adhésif du disque coule alors dans les fissures du tampon en vinyle
et forme un lien solide. Si on enlève le papier peu après les travaux,
l'adhésif n'a pas le temps de prendre. Par contre, si on oublie
d'enlever le papier, l'adhésif a le temps de prendre. Le papier risque
alors de déchirer et le nettoyage de la ponceuse sera difficile. Un
autre désavantage : lorsqu'on effectue de petits travaux de ponçage
et qu'on n'utilise pas tout le papier, on ne peut pas le réutiliser. On
gaspille alors plus de papier.
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